• Noisetier

    Le Noisetier en latin Corylus appelé aussi Coudrier, est un genre d'arbres et d'arbustes de la famille des Bétulacées (sous-famille des Coryloïdées) des régions tempérées de l'hémisphère nord. Son fruit s'appelle la noisette. Les noisettes sont particulièrement appréciées de nombreux rongeurs (dont l'écureuil qui les stocke pour l'hiver) et de certains ours. Le noisetier est un arbuste forestier (la noisette pouvant alors être considérée comme un produit forestier non ligneux), mais il est cultivé hors des forêts.

    Le noisetier intéresse aussi beaucoup les trufficulteurs car il peut vivre en symbiose avec la truffe (Tuber uncinatum notamment, autre aliment très apprécié des écureuils et des sangliers) et il enrichit les truffières1.

     

    Avant d'être un arbuste cultivé et d'ornement, le noisetier est une espèce sauvage ancienne, dont le pollen dans les diagrammes polliniques présente des courbes très irrégulières qui ont été associées à des périodes de déglaciation2 ou de « mise en lumière » d'un milieu antérieurement boisé (suite à des incendies de forêt, à de violentes tempêtes ou suite à des occupations humaines accompagnant des défrichements (avec ou sans mises en culture).

    De telles observations ont été faites par exemple dans le Jura par Richard en 1995 3, ou encore dans le Nord de l'Angleterre, au sud de l'Écosse ou en Irlande par Rackam (1980) dès le Néolithique4. Les pics passés de pluies de pollens fossilisées dans les tourbières correspondent d'ailleurs à des pics de pollens d'herbacées remarquait Aaby au Danemark en 19865 et/ou de plantes typiquement héliophiles de milieux ouverts comme Calluna ou Pteridium complétait Andersen en 19736, pouvant signer des modifications du milieu induites par des troupeaux d'herbivores ou une déforestation d'origine humaine (quand par exemple l'accroissement de la pluie de pollens de Corylus s'accompagne de l'apparition de celle de plantes cultivées (Richard, 1997) ou de traces de pâturage (forte proportion de plantes herbacées selon Andersen, 1988)7.

    Ces traces des pluies polliniques anciennes sont conservées dans les tourbières, mais aussi dans le sol de certaines grottes8 et les sédiments lacustres (ainsi un sondage palynologique des sédiments du lac de Remoray a montré dans le Doubs une apparition de pollens de céréales (Richard et Ruffaldi, 1996) concomitante à une augmentation de pollens du noisetier.

    Noisetier commun, CORYLUS avellana, petites noisettes


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