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Le cheval (Equus ferus caballus ou Equus caballus) est un grand mammifère herbivore et ongulé à sabot unique ; c'est l'une des espèces de la famille des Équidés (Equidae), lesquelles ont évolué, au cours des derniers 45 à 55 millions d'années, à partir d'un petit mammifère possédant plusieurs doigts. À l'état naturel, les chevaux vivent en troupeaux, généralement sous la conduite d'un unique étalon reproducteur. Ils entretiennent des rapports sociaux et comptent sur leur vitesse pour échapper à leurs prédateurs. Dotés d'un bon sens de l'équilibre, d'un fort instinct de fuite et de grandes aptitudes de visualisation spatiale, ils possèdent un trait inhabituel dans le règne animal, étant capables d'entrer en sommeil léger tout en restant debout. Les femelles, nommées juments, mettent bas après onze mois de gestation un petit appelé poulain, capable de se lever et de courir peu de temps après sa naissance.
Le cheval est domestiqué par les humains. Son utilisation se répand à toute l'Eurasie dès la plus haute Antiquité. Bien que la quasi-totalité des chevaux soient désormais domestiques, il existe des populations de chevaux domestiques retournés à l'état sauvage dont le cheval de Przewalski. Un vaste vocabulaire spécialisé s'est développé pour décrire les concepts liés au cheval. Ce lexique va de son anatomie et sa morphologie aux étapes de sa vie, en passant par sa couleur, les différentes races, sa locomotion et son comportement. La plupart des chevaux domestiques sont dressés pour l'équitation ou la traction entre deux et quatre ans. Ils atteignent leur plein développement vers cinq ans en moyenne. Leur espérance de vie à la naissance est de vingt-cinq à trente ans.
Des siècles durant, les chevaux sont au service des êtres humains qui sélectionnent différentes races pour la traction, l'agriculture, la guerre ou encore la selle. Les chevaux permettent l'essor du commerce et l'expansion de civilisations sur de grandes étendues. Pendant la colonisation des Amériques, l'espèce est réintroduite sur ce continent. Considéré comme « la plus noble conquête de l'Homme », présent dans les mythes, les religions, les encyclopédies et toutes les formes d'art, le cheval est, de tous les animaux, celui qui a le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité. Des métiers sont liés à son entretien, son commerce et à des activités sportives, hippiques et équestres. Dans la plupart des pays développés, le cheval est désormais monté pour le loisir ou le sport. Il peut être un partenaire de thérapie, et tend à se rapprocher de l'animal de compagnie. Il produit des biens de consommation grâce à sa viande, son lait, son cuir et son urine. Dans d'autres pays, le cheval reste indispensable à l'agriculture et au transport. L'entretien de chevaux domestiques demande un matériel particulier et l'attention de spécialistes.
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L'olivier fait partie de la famille des oléacées (genre olea) qui comprend, entre autres, les lilas (Syringia), les troènes (Ligustrum) et les frênes (Fraxinus), ainsi que nombre d'arbustes comme les forsythias, les jasmins.
Les feuilles sont opposées, ovales allongées, portées par un court pétiole, coriaces, entières, enroulées sur les bords, d'un vert foncé luisant sur la face supérieure, et d'un vert clair argenté avec une nervure médiane saillante sur la face inférieure. Le feuillage est persistant, donc toujours vert, mais cela ne veut pas dire que ses feuilles sont immortelles. Elles vivent en moyenne trois ans puis jaunissent et tombent, principalement en été. En cas de sécheresse, les feuilles sont capables de perdre jusqu'à 60 % de leur eau, de réduire fortement la photosynthèse et de fermer les stomates permettant les échanges gazeux pour réduire les pertes en eau par évapotranspiration, permettant ainsi la survie de l'arbre au détriment de la production fructi-florale.
C'est grâce à sa feuille que l'olivier peut survivre en milieu aride. Quand il pleut, les cellules foliaires s'allongent pour emmagasiner l'eau. Et, en cas de sécheresse, les feuilles se rétractent et bloquent l'activité de photosynthèse au détriment des fruits.
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Les euphorbes (Euphorbia L.), nom féminin, sont des plantes dicotylédones de la famille des Euphorbiacées. Elles possèdent des inflorescences particulières nommées cyathes, particularité que les euphorbes partagent seulement avec quelques genres voisins. Comme toutes les Euphorbiaceae, ce sont des plantes toxiques, qui possèdent un latex parfois très irritant. Il s'agit d'un genre extrêmement polymorphe, possédant des espèces aux tiges nues et plus ou moins fines et aux feuilles normalement développées et à développement rapide (sous-genre Esula et Chamaesyce ) ; d'autres sont, à l'opposé, succulentes, similaires aux cactus, avec des feuilles souvent très réduites et possédant de puissantes épines ou non (sous-genre Athymalus (ex Rhizanthium) et sous-genre Euphorbia). Elles sont herbacées ou ligneuses selon les espèces.
Chez les espèces du sous-genre Esula (Euphorbia amygdaloides, E. lathyris, E. peplus...) des régions tempérées, l'aspect des plantes fleurissant se modifie beaucoup au fil des jours : les feuilles ont tendance à disparaître à mesure que l'ombelle se développe, la tige rougit, tandis que le fruit, capsule globuleuse à trois loges, émerge très rapidement de l'inflorescence.
Selon Pline l'Ancien1, le mot euphorbia proviendrait d’euphorbium, le nom donné par le roi et érudit berbère Juba II de Maurétanie, en l'honneur de son médecin grec Euphorbus, à la drogue médici
Il existe environ 2 000 espèces d'euphorbes, certaines tropicales et très différentes des euphorbes européennes par leur aspect général ; quelques-unes ont même la forme de cactus. Leur principal point commun est la production de latex, liquide blanc qui apparaît à la cassure et qui est très toxique en raison de la présence de dérivés d'esters de diterpène (ester de phorbol et de deoxyphorbol) ayant des activités modulatrices de la protéine kinase C (PKC). Il provoque des irritations de la peau et est extrêmement dangereux en cas de contact avec les yeux. La toxicité existe également pour les graines, utilisées autrefois comme purgatif.
On reconnaît en général les euphorbes à leurs inflorescences vert jaunâtre, ou cyathes, disposées en ombelles, ne possédant ni sépales ni pétales. Chaque inflorescence contient une fleur femelle à trois styles entourée de fleurs mâles à une anthère, le tout dans une coupe formée par deux bractées portant quatre ou cinq glandes souvent cornues. La couleur des glandes, avec celle des bractées, donne la couleur du pseudanthe, que l'on appelle improprement la « fleur ». Le fruit, pédicellé, est une capsule généralement très arrondie, lisse ou granuleuse.
Flore tempérée[modifier | modifier le code]
- Euphorbia acanthothamnos - euphorbe épineuse
- Euphorbia amygdaloides — euphorbe des bois ou euphorbe amandine. Très commune dans les bois, elle a des feuilles vertes lancéolées et une tige non ramifiée, teintée de rouge comme beaucoup d'autres euphorbes.
- Euphorbia angulata — euphorbe anguleuse.
- Euphorbia aphylla
- Euphorbia chamaesyce — euphorbe petit-figuier.
- Euphorbia characias — euphorbe characias. Grosse euphorbe méditerranéenne à tige ligneuse et ramifiée, à feuilles très allongées, persistantes.
- Euphorbia cyparissias — euphorbe petit cyprès.
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Euphorbia acanthothamnos, euphorbe épineuse
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Euphorbia amygdaloides, euphorbe des bois
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Le terme latin acer ne s'est pas imposé dans le bas latin de Gaule, comme c'est souvent le cas pour les noms d'arbres (cf. if, chêne, etc.), contrairement à l'italien acero ou à l'espagnol arce.
Le français a un terme hybride acerabulus, dont la forme d'oïl est attestée dans le Roman de la Rose : arable. Le premier élément s'analyse bien comme le terme latin acer, mais le second -abulus est probablement celtique selon Vendryes2, repris par Xavier Delamarre3 qui le font venir du gaulois abalo-, aballo-, pomme, pommier (cf. Glossaire de Vienne : avallo 'poma').
acerabulus signifie donc mot-à-mot « érable-pommier », formation comparable à celles du celtique insulaire, par exemple : vieil irlandais fic-abull, figuier ou gallois cri-afol, sorbier des oiseaux4. L'occitan languedocien conserve aussi par endroits un terme issu du même étymon hybride : argelabre, même si la forme la plus répandue est directement issue du latin avec aseron en languedocien (formé de acer + suffixe diminutif -onis) et en gascon avec aseròu (formé de acer + suffixe diminutif -olum)5,6.
Le latin acer (« pointu, aigu, perçant ») est un proche parent d’acus, aiguille, d’acutus, aigu, mots latins basés sur la racine indo-européenne *ak que l'on retrouve aussi dans l'allemand Ahorn, et qui fait référence aux feuilles palmées à lobes pointus des érables. Cette étymologie renverrait donc à la signification littérale d'« érable-pommier » ou d'« arbre aux feuilles pointues »7.
Description
- Feuilles opposées, pétiolées et palmatilobées, simples pour la majorité des espèces, composées chez Acer griseum et Acer negundo.
- Calice : 5 sépales, à segments imbriqués.
- Corolle : 0 ou 5 pétales.
- Étamines 4-12, souvent 8.
- Ovaire biloculaire.
- Fruit : disamare formée de 2 samares réunies à la base.
La plupart des érables peuvent atteindre entre 10 et 45 m de hauteur. Les autres relèvent plus du terme d'arbrisseau, mesurant moins de 10 m[réf. nécessaire]. La plupart des espèces ont des feuilles caduques, mais une minorité en Asie du Sud et dans le bassin méditerranéen sont sempervirentes. La plupart des érables tolèrent le manque de luminosité : beaucoup de petits spécimens s'accommodent de vivre sous la canopée des feuillages des arbres plus grands qu'eux, si bien que les plus grands spécimens deviennent dominants dans de la canopée. Le faisceau des racines de l'érable est typiquement dense et fibreux. Quelques espèces, dont Acer cappadocicum, drageonnent régulièrement.
Les feuilles d'érable sont toujours opposées et sont, dans la plupart des espèces, à nervuration palmée avec 3 à 9 nervures (plus rarement 13) dont la nervure principale au milieu.
Les fleurs sont régulières, symétriques, en grappes ou panicules. Elles ont quatre ou cinq sépales, quatre ou cinq pétales d'environ entre 1 et 6 mm de long (inexistants chez certaines espèces), de quatre à dix étamines de 6 à 10 mm de long et deux pistils ou un pistil avec deux styles. L'ovaire a deux carpelles soudés biovulés, qui permettent de distinguer aisément le sexe de l'arbre. L'érable fleurit généralement à la fin de l'hiver ou au début du printemps, avec ou juste après la feuillaison, mais quelquefois avant.
Les fleurs de l'érable sont vertes, jaunes, orangées ou rouges. Bien que celles-ci soient individuellement petites, l'arbre entier en fleurs peut être impressionnant dans diverses espèces. Les érables sont au début du printemps source de pollen et de nectar pour les insectes.
Le fruit de l'érable, appelé samare, est jumelé en disamare, en forme d'hélice. La graine peut ainsi, grâce au vent, être transportée sur des distances considérables. Elle parvient à maturité sur l'arbre de quelques semaines à six mois selon l'espèce et est dispersée peu de temps après. La plupart des espèces ont besoin de la stratification pour germer. La graine peut rester dormante plusieurs années avant de germer. Les samares matures sont une source alimentaire, décortiquées et consommées par rongeurs et passereaux granivores, source s'ajoutant à la pédofaune (entre autres) dégradant les feuillages caducs.
Parmi les érables, on trouve des espèces utilisées pour la production du sirop d'érable en Amérique du Nord, des espèces fournissant du bois d'œuvre et d'autres enfin utilisées comme arbres d'ornement pour la forme particulièrement découpée de leurs feuilles ou pour la coloration de leur feuillage en automne. Un érable à belles fleurs écarlates, appelé Acer tomentosum ou "Erable de Sir Charles Wager" dans les livres de botanique et de jardinage de l'époque fut à la mode à la fin du XVIIIe- début du xixe siècle, et figura même dans la composition de produits tannants. La feuille d'érable est l'emblème du Canada.
Utilisations
Les jeunes feuilles (tendres et translucides) d'érable plane et d'érable sycomore sont comestibles mais celles du sycomore ont mauvais goût. L'infusion de leurs feuilles est utilisée en breuvage8.
Certaines espèces produisent du sirop d'érable.
Le bois d'érable est utilisé en lutherie.
Aspects culturels
Au Canada
La feuille d'érable qui figure sur le drapeau du Canada sous la forme d'une figure stylisée à onze pointes est celle de l'érable à sucre (Acer saccharum Marsh., 1785)9. Ce drapeau a remplacé le pavillon rouge (red ensign) le 15 février 1965.
Au Japon
Au Japon, on apprécie particulièrement l'érable du Japon et, chaque automne, les Japonais vont admirer leurs couleurs flamboyantes pendant la période qu'ils appellent « momijigari » (c’est-à-dire « admirer les érables »).
Dans le jeu de cartes traditionnel japonais Hanafuda, des feuilles d'érable sont représentées sur la série des 4 cartes du mois d'octobre.
En France
Dans le folklore français, les noces d'érable symbolisent les 58 ans de mariage.
Liste des espèces
- Acer lanum
- Acer acuminatum
- Acer albopurpurascens
- Acer argutum
- Acer barbinerve
- Acer buergerianum - Érable trident
- Acer caesium
- Acer campbellii
- Acer campestre - Érable champêtre
- Acer capillipes (Syn. Acer pensylvanicum subsp. capillipes) - Érable jaspé de rouge
- Acer cappadocicum - Érable de Cappadoce
- Acer carpinifolium
- Acer caudatifolium
- Acer caudatum
- Acer cinnamomifolium
- Acer circinatum - Érable circiné
- Acer cissifolium - Érable à feuille de vigne
- Acer crassum
- Acer crataegifolium
- Acer davidii - Érable du Père David ou Érable à peau de serpent (nom commun à plusieurs espèces)
- Acer decandrum
- Acer diabolicum
- Acer distylum
- Acer divergens
- Acer erianthum
- Acer erythranthum
- Acer fabri
- Acer garrettii
- Acer glabrum - Érable nain
- Acer grandidentatum - Érable d'Espagne
- Acer griseum - Érable à écorce de papier
- Acer heldreichii - Érable des Balkans
- Acer henryi
- Acer hyrcanum
- Acer ibericum
- Acer japonicum - Érable du Japon (même nom français que Acer shirasawanum)
- Acer kungshanense
- Acer kweilinense
- Acer laevigatum
- Acer laurinum
- Acer lobelii
- Acer lucidum
- Acer macrophyllum - Érable à grandes feuilles
- Acer mandshuricum
- Acer maximowiczianum
- Acer miaoshanicum
- Acer micranthum
- Acer miyabei - Érable de Miyabe
- Acer mono
- Acer mono × Acer truncatum
- Acer monspessulanum - Érable de Montpellier
- Acer negundo ou Acer negondo - Érable negundo ou Érable du Manitoba
- Acer ningpoense
- Acer nipponicum
- Acer oblongum
- Acer obtusifolium
- Acer oliverianum
- Acer opalus - Érable d'Italie
- Acer palmatum - Érable palmé (du Japon)
- Acer paxii
- Acer pectinatum
- Acer pensylvanicum - Érable de Pennsylvanie, Érable jaspé ou Érable à peau de serpent (nom commun à plusieurs espèces)
- Acer pentaphyllum - Érable à cinq folioles
- Acer pentapomicum
- Acer pictum
- Acer pilosum
- Acer platanoides - Érable plane, érable de Norvège
- Acer poliophyllum
- Acer pseudoplatanus - Érable sycomore
- Acer pseudosieboldianum
- Acer pubinerve
- Acer pycnanthum
- Acer rubrum - Érable rouge
- Acer rufinerve (Syn. Acer pensylvanicum subsp. rufinerve) - Érable à veines rouges, Érable à feuilles de vigne, Érable rufinerve, Érable oriental à bourgeons gris, Érable à écorce striée, Érable jaspé de grisou Érable à peau de serpent (nom commun à plusieurs espèces)
- Acer saccharinum - Érable argenté
- Acer saccharum - Érable à sucre
- Acer sempervirens - Érable de Crète
- Acer shirasawanum - Érable du Japon (même nom français que Acer japonicum)
- Acer sieboldianum
- Acer sinopurpurescens
- Acer spicatum - Érable à épis
- Acer stachyophyllum
- Acer sterculiaceum
- Acer takesimense
- Acer tataricum - (Acer tataricum subsp. tataricum est appelé Érable des Tatars ou Érable de Tartarie)
- Acer tegmentosum
- Acer tenuifolium
- Acer tetramerum
- Acer trautvetteri
- Acer triflorum
- Acer truncatum
- Acer tschonoskii
- Acer turcomanicum
- Acer ukurunduense
- Acer velutinum
- Acer wardii
- Acer ×peronai
- Acer ×pseudoheldreichii
Auxquelles il faut ajouter :
- Acer ginnala (Syn. Acer tataricum subsp. ginnala) - Érable Ginnala
- Acer leucoderme (Syn. Acer saccharum subsp. leucoderme)- Érable à écorce blanche
- Acer nigrum (Syn. Acer saccharum subsp. nigrum)- Érable noir
- Acer tutcheri
Ainsi que les fossiles :
Classification
Article détaillé sur la classification des érables.
Galerie
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Bois d'érable
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Acer negundo, un érable aux feuilles pennées
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Couleurs automnales d'une érablière canadienne (Forêt de Chicoutimi)
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Germe d'un érable
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Feuilles de l'acer griseum en automne
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Feuilles de l’acer palmatum 'Osakazuki' en automne
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Feuilles de l’acer japonicum Vitifolium en automne
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